jeudi 21 janvier 2010

Realist 35 (Iloca Rapid B, Tower 51...)


Ce vieux télémètre était fabriqué en allemagne mais commercialisé (sous le nom Realist 35) aux USA. Il existe une version sans télémètre (35A) alors que celle-ci serait (?) le 35B bien que cette lettre de version ne figure apparemment pas sur le boitier. Iloca a aussi commercialisé ce même appareil sous le nom Iloca Rapid B.

Il s'agit d'un appareil entièrement manuel et sans cellule incorporée. L'objectif, fabriqué à Munich par Steinheil, est le Cassar 50mm f/2.8, dont on dit sur la toile qu'il s'agit d'un triplet, assez mou à pleine ouverture surtout dans les coins... à essayer pour des effets lomographiques peut-être.


Le levier d'armement, situé inhabituellement à gauche, se replie pour le rangement et s'utilise donc de la main gauche une fois déplié. Sur mon exemplaire toutefois il semble qu'une pièce interne soit usée car il ne "prend" pas bien sauf à appuyer en même temps dessus avec l'autre main (pendant que vous tenez l'appareil avec la troisième je suppose).

Malgré la position à gauche de l'armement, le film défile dans le sens habituel (cartouche à gauche pendant le chargement, bobine à droite). Il y a donc un mécanisme qui transfère le mouvement du levier d'armement dans toute la largeur du boitier... peut-être intéressant à examiner si on démonte.

Le sabot flash n'a pas de contact central mais la prise PC située sur le barillet de l'objectif peut synchroniser des flashes électroniques (X) ou magnésium (!) (M). La troisième position du levier MXV (le V donc) correspond au retardateur (toujours fonctionnel sur mon exemplaire, chapeau l'ancètre).

Le reste de l'obturateur semble aussi fonctionner, y compris les vitesses lentes... à tester pour leur éventuelle (im)précision. Il permet des vitesses de B, 1-300 (utilisant l'ancienne échelle 1/5, 1/10, ...).


La manière d'ouvrir le dos est unique à ma connaissance. Le dos est une pièce séparée qui vient se "clipser" en place lors de la fermeture, et semble ne pas avoir besoin de mousses pour l'étanchéité à la lumière (présence de doubles gouttières). La fermeture est donc facile, par contre pour rebobiner un film et l'enlever de l'appareil, voici la procédure, pas très évidente au premier abord:
  1. sur la base de l'appareil, le logo "made in Germany" est en fait un bouton poussoir, c'est celui qui permet de découpler la bobine réceptrice de ses engrenage. A enfoncer donc, et à tenir enfoncée avec la main gauche par exemple pendant toute l'opération.
  2. De l'autre côté sur le dessus, à gauche donc, le bouton surplombant le levier d'armement peut en fait se remonter d'un cran pour faciliter le rebobinage. Ne pas le remonter à fond mais seulement jusqu'au premier "clic", si vous le remontez trop loin l'axe de la cartouche ne sera plus entrainé par ce bouton et vous risquez de devoir tourner celui-ci très longtemps.
  3. On rebonine donc en tournant ce bouton dans le sens habituel (ouf), mais bien entendu il n'y a pas de levier et c'est relativement dur (sur mon exemplaire).
  4. On repère au bruit (et à la dureté de l'effort) le moment où tout le film est rembobiné.
  5. Avec une autre main (s'il vous en reste une), on se prépare à retenir le dos qui va s'éjecter de lui-même au point suivant
  6. On tourne alors le même bouton de rebobinage dans le sens opposé, d'une fraction de tour seulement. Pour que cette opération marche il est obligatoire d'avoir remonté ce bouton (d'environ 1 cm) comme expliqué au point 2
  7. Ce petit mouvement en sens inverse active un ergot interne qui va repousser de quelques millimètres le flanc gauche de l'appareil, libérant ainsi le dos
  8. Comme ce dos est monté sur ressort, il saute en marche (si vous ne le retenez pas avec la dernière main disponible comme je vous l'avais conseillé au point 5).
  9. Pour réellement pouvoir enlever la cartouche sans utiliser d'ouvre-boite ni de marteau, il vous reste à remonter encore de quelques millimètres le bouton de rembobinage, afin de dégager son axe de celui de la cartouche pour pouvoir enlever celle-ci de son logement.


Ouf. Dans mon cas, le propriétaire précédent n'était manifestement pas arrivé à faire toutes ces manoeuvres et j'ai retrouvé dans l'appareil un vieux film Kodacolor (process C-22) qui doit avoir genre 30 ans au moins à vue d'oeil.

Le "réglage" de sensibilité de film, dans l'axe du levier d'armement, n'est sans doute qu'un aide mémoire (puisqu'il n'y a pas de cellule). Le bouton de droite ne sert que pour abriter le compteur de vues.

Un appareil à tester au prochain rayon de soleil...

lundi 18 janvier 2010

Pentacon 30mm f/3.5 (K)

Voir ici pour l'historique de la monture de cet objectif.



Il s'agit à l'origine d'un design ancien de Meyer-Optik Görlitz (le Lydith). En version Meyer-Optik les bagues ont une finition "zèbre" tandis que les versions Pentacon ultérieures à celle-ci ont un traitement multi-couches et sont réputés meilleurs.



Surprise: la monture Pentax K sans besoin d'un adaptateur :) Voir le lien en tête de cet article pour les horribles détails chirurgicaux.



Suite à cette transplantation, la bague de mise au point ne correspond plus vraiment aux distances réelles, donc MAP par le viseur obligatoire.


Joli ensemble rétro avec un boitier plus ou moins d'époque lui aussi.

Quelques photos de test avec cet objectif, toutes aux environs de f/8 (pas facile d'être certain puisque la bague de diaphragme n'a pas de "clics"). Le contraste me parait fort bon (pour un jour brumeux sans soleil) et le piqué honorable. À vérifier dans de meilleures conditions d'éclairage.
















dimanche 17 janvier 2010

A. Schacht Ulm Travenon 135mm f/4.5 M42 Manual

C'est un vieil objectif presqu'entièrement en métal, finition aluminium.



Il a un vrai look rétro mais ses qualités optiques sur du matériel moderne laissent à désirer, comme on le verra plus bas. Par contre le constructeur n'a pas lésiné sur le nombre de lamelles pour le diaphragme. Mon exemplaire a des lamelles assez huileuses mais jusqu'à présent ceci n'empêche pas son bon fonctionnement.



D'après Camerapedia la société fut fondée par un ancien de Carl Zeiss et de Steinheil, ce qui fait tout de même un beau pédigree. Elle aurait produit des objectifs pendant une vingtaine d'années à partir de 1959.

La partie frontale de l'objectif est la seule à arborer une couleur noire, tout le reste est en métal brillant (aluminium?) bien que sur mon exemplaire, qui a beaucoup vécu, le brillant soit quelque peu terni par les années.



Ulm est une ville du sud de l'allemagne (Bade-Wurtenberg) dans laquelle Albert Schacht s'était établi.



D'où le "Made in Germany" gravé fièrement sur le fût. Noter aussi l'ouverture minimale à f/32. La distance minimale de mise au point est aux environs de 1.5 m.


L'ouverture maximale est de seulement f/4.5 sur ce modèle. Paul M. Provencher publie des photos d'un exemplaire plus évolué qui ouvre à f/3.5 et qui possède un diaphragme semi-automatique (qui doit être réarmé à chaque prise de vue mais qui permet de cadrer et faire la mise au point à pleine ouverture).

Ici il s'agit d'un diaphragme entièrement manuel (pas de mesure ni de possibilité de cadrer à pleine ouverture, il faut fermer manuellement le diaphragme avant la prise de vue). De ce fait, aucun couplage avec le boitier n'est présent à l'arrière.


En ce qui concerne les résultats optiques : rien de très convainquant. Il s'agit d'un télé dont je ne connais pas la formule optique mais en tous cas il n'y a pas d'éléments à l'arrière de l'objectif, juste une lentille (ou un groupe) frontal et un autre juste derrière le diaphragme situé vers l'avant. Probablement n'a-t-il que 2 ou 3 lentilles au total.



Les photos arborent un manque total de contraste, même sur des sujets en plein soleil qui normalement devraient être fort contrastés.






Il semble aussi qu'il provoque une sorte d'aveuglement de la cellule du boitier, conduisant facilement à des sous-expositions caractérisées (je ne sais pas pourquoi?).





Bien entendu la formule optique simplissime ne fait pas non plus de miracles sur le plan de la netteté.







Peut-être un bon objectif pour le portrait ? Je n'ai pas encore essayé sur ce genre de sujets.

samedi 16 janvier 2010

Canon A-1

Cétait un peu le "navire amiral" de la série A de Canon (vers la fin de la décennie des 70's). Le premier aussi à proposer un mode d'exposition programmé en plus de donner le choix entre l'automatisme à priorité vitesse (comme son prédécesseur AE-1) ou ouverture (comme l'AV-1).


De plus il dispose d'un programme flash mais aussi de nombreuses fonctions "pro" bien que ce ne soit pas à priori un boitier vraiment professionnel. A l'époque il était important par exemple d'avoir un boitier pro qui puisse fonctionner sans pile (ce n'est le cas d'aucun appareil de la série A du fait de leur obturateur électronique). De même la fiabilité de la série A n'est pas comparable au modèles pro de l'époque (le F-1 chez Canon).



Cependant en plus des modes automatiques, le A-1 conserve un débrayage total de tous les réglages, un test de profondeur de champ, l'affichage de tous les paramètres d'exposition dans le viseur, la double exposition, les corrections d'exposition -2 à +2, la mémorisation d'exposition, l'automatisme au flash (avec les flashs dédiés)... bref tout ce dont Canon disposait dans son arsenal "amateur averti" à l'époque se retrouve dans ce boitier.



A ma connaissance il n'existe qu'en version noire.



Il accepte bien entendu le moteur "A" des autres boitiers de la série, mais aussi un moteur plus rapide.


Quelques photos de test - mon exemplaire semble tout à fait OK sur le plan de son fonctionnement.








vendredi 15 janvier 2010

Alpa Mod. 6 : film de test

Voici quelques photos de mon rouleau de test pris avec le reflex Alpa Mod.6 décrit déjà il y a quelques mois.



L'objectif est le Kern-Switar 50mm. L'exposition (entièrement manuelle) était déterminée à l'aide d'un posemètre manuel (d'époque - au Sélénium).




La qualité de ces scans est douteuse (sans doute à cause du négatif insuffisemment "aplati" dans le scanner) bien que les photos imprimées (en format 10x15) par le labo semblent correctes.